Par Charlotte YELNIK- @ArtSoAfrica
Mélissa Laveaux annonce son prochain album chez le label No Format, Radyo Siwèl, un retour aux chansons traditionnelles haïtiennes revisitées à sa façon bien à elle. Un retour aux sources ? Bien plus que ça en vérité. Puisque c’est autant le fruit de ses recherches, l’appropriation volontaire de racines longtemps tues, du moins pas explicitement transmises. Et par le chant, Mélissa Laveaux fait (re)vivre à la fois son enfance, une partie fondamentale de son identité, et une posture engagée voire militante, pour une génération afrodescendante créatrice, épanouie, fière de ses origines et de son avenir.
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Au-delà d’une personnalité intéressante et d’albums brillants, ce que raconte l’histoire de Mélissa Laveaux, c’est la puissance de l’art et de la création comme vecteurs de transmission de pensées et de postures poétiques et politiques. Que la musique et la parole de Martha Jean-Claude, icône de la résistance haïtienne et de la diaspora africaine, renaisse un siècle plus tard sous les doigts d’une Mélissa Laveaux, elle-même à la recherche de ses origines, elle-même « exilée » en France, elle-même en lutte contre tout ce qui s’oppose au libre épanouissement des identités multiples qui la composent, elle mais aussi le monde dans lequel elle évolue, révèle la capacité de l’art à cristalliser et transmettre tout ensemble le questionnement, le terreau de recherche et l’apaisement – et celle de l’artiste à toucher à l’universel.
Mélissa Laveaux, Interlude Haïti, Camphor & Copper, 2008
(extrait de Radyo Siwèl, Frantz Casséus, 1969)
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